3eme jour

Constance s'était habillée en 2 minutes chrono et elle arriva rapidement, le plus rapidement possible en fait, au service de radiologie.

Elle salua Florian qui était dans la salle en train de vérifier les machines et elle pensa qu'il avait remarqué sa très bonne humeur du jour car il lui souriait d'un air amusé. Sûrement il avait dû croiser Loman qui était d'aussi bonne humeur qu'elle et il avait fait le rapprochement.

Elle frappa à la porte du bureau de Loman et attendit une réponse avant de renter.

Paul s'était rendu à son bureau et s'y était changé rapidement. Visiblement, si la journée d'hier était plus calme, le couloir débordait déjà de patients et en majorité pour des angio', ce qui rendait le Docteur Loman encore davantage sollicité. Il poussa un soupir et ne resta dans son bureau que quelques secondes, se mettant tout de suite au travail. Il fit signe au manip d'injecter le produit dans les patients tandis quil revenait dans son bureau pour récupérer une tasse de café qu'il avait fait couler dès son arrivée. I fut surpris de découvrir Constance frappant à sa porte. Il rit doucement en l'ouvrant à ses côtés:

"Vous auriez pu frapper encore longtemps. On a beaucoup de travail aujourd'hui. Venez, vous allez me délester de quelques angio'."

Il rentra dans son bureau pour en ressortir quelques secondes plus tard avec son café afin de se diriger dans la salle des observations. Désormais, puisqu'ils avaient passé l'enceinte de l'hôpital, elle était son interne et plus une jeune femme qu'il aimait à séduire.

["elle était son interne et plus une jeune femme qu'il aimait à séduire" ==> ah bé comme ça c'est clair! Moi qui voulait un ptit bisous avant de commencer la journée, c'est râpé! lol]

Constance fut surprise par l'agitation de Loman. Il était motivé aujourd'hui dis donc.

Cooooool... des angios !

Constance était toute excitée d'apprendre quelque chose de nouveau. Elle avait dépassé le stade des radio du squelette qui étaient les moins intéressantes de toutes.

"Bien. Je vous suis chef." dit elle d'un ton joyeux. Elle ne considérait plus Loman comme son éventuel petit-ami, mais comme son chef désormais. Ce n'était pas forcément facile de séparer ces deux choses, mais pour le moment elle s'en sortait pas mal.

La file d'attente des patients n'avait jamais été aussi longue depuis son arrivée ici et Constance redoubla de courage pour en prendre quelques uns.
Mais la premiere phase était d'observer les moindres gestes de Loman, voir comment il faisait lui pour des angios.

Il se rendit dans la salle des radios, toujours le café à la main, et souhaita expliquer le fonctionnement des angiographies à la jeune femme. C'était bien beau de faire des diagnostics mais il fallait découvrir l'envers et savoir comment ces radios étaient réalisées. Il fit signe aux manip de le laisser faire afin de le montrer à son étudiante et décrivit ses gestes:

"Comme vous le savez, l'angio' permet l'étude des vaisseaux sanguins qu'on ne parvient pas à voir à l'aide des radios classiques. On va garder le patient allongé sur le lit, bonjour monsieur, lui placer des electrodes sur le thorax pour enregistrer l'activité du coeur durant tout l'examen afin de, au besoin, le faire cesser. On va ensuite faire une anesthésie locale de la peau et des tissus avoisinant l'artère qui va être directement ponctionnée après l'anesthésie. Ensuite, soit on positionne le cathéter sur les zones d'intérêt ; soit on l'introduit directement dans l'artère malade. Puis, un produit de contraste iodé sera injecté par une pompe au travers du cathéter, directement dans l'artère choisie. Vis-à-vis du patient, ce produit va provoquer une sensation de chaleur de courte durée, pas forcément désagréable, ça dépend des personnes. Ca va monsieur? A de nombreuses reprises, on va vous demander d'arrêter de respirer quelques secondes afin d'obtenir des images immobiles et nettes."

Il jeta un coup d'oeil sur Constance pour voir si elle avait tout compris et poursuivit:

"Bien évidement, ça prend beaucoup plus de temps que les radios normales. Par contre je vais vous demander de faire la même chose sur le prochain patient. J'estime q'un bon radiologue doit à la fois savoir diagnostiquer et manipuler."

Constance, les mains dans les poches, était à côté de Loman et écoutait attentivement tout ce qu'il disait, imprimant dans sa tête chacune de ses paroles. Elle avait la chance d'avoir une excellente mémoire.

"Mmmh d'accord, j'ai compris." répondit-elle en le regardant, concentrée.

Constance se lança alors et fit exactement la même chose sur le patient suivant. La manipulation était plutôt facile. Ou alors elle était très douée pour ça et avait parfaitement choisi sa spécialité.

Ce qui serait plus compliqué peut etre, c'était le diagnostic après examen des clichés.
Constance alla voir Loman et lui demanda comment on s'y prenait.

"C'est bon le côté manipulation, mais pour le diagnostic ?"

Paul Loman apprécia chacun des gestes de son étudiante, reproduisant parfaitement ce qu'il venait de lui montrer, souriant devant. Il termina son café derrière l'ordinateur, surveillant avec l'aide de son manip' les différents gestes de la jeune femme. Qoit c'était une élève extrêmement douée; soit il était un excellent professeur; soit c'était les deux en une remarquable symbiose. Lorsqu'elle eutterminé, il lui fit signe de le rejoindre derrière l'écrant où il fit défiler les images qu'elle venait de prendre. Les faisant rapidement défiler de son oeilexpert, il s'arrêta soudain et revint deux clics en arrière. Il désigna alors un enchevêtrement du réseau capillaire. Il désigna alors du doigt le nidus à la jeune femme:

"Vous voyez là? Une malformation artério-veineuse."

Il jeta un coup d'oeil sur la jeune femme, la voyant légèrement confuse. Il sourit. C'était normal qu'elle se sente un peu perdu: l'angiographie était assez complexe et il fallait du temps pour maîtriser cette science. Les artères et les différents réseaux du corps étaient déjà tortueux en eux même, alors pour des yeux non encore experts, il n'était pas facile de distinguer une artière malade d'une saine.

"Vous avez peut être besoin d'explication?"

Constance avait rejoint Loman derrière l'ordinateur où on pouvait visualiser toutes les images.

Elle fronça les sourcils quand il lui montra le problème.
"Euuuh... non pas trop." elle ne voyait pas où était la malformation pour la simple et bonne raison qu'elle ne savait pas ce que c'était à la normale.

Confuse, elle se résigna à dire "Oui, des explications ne seraient pas superflues." Elle ne lâcha pas l'ordi des yeux, concentrée à son maximum. Ce soir elle devra emprunter des livres et apprendre le réseau sanguin par coeur en visualisant le plus d'images possibles.

Paul éclata de rire quand elle avoua qu'elle ne voyait rien du tout.

"C'est normal, je vous rassure."

Il lui fit un large sourire suivi d'un clin d'oeil.

"Le circuit sanguin est globalement plus complexe que les os des patients."

Il reprit alors ses explications d'un ton professionnel et expert, calmement et avec beaucoup de douceur, tel un maître d'école apprenant à ses élèves comment lire:

"Une malformation artério-veineuse correspond à une anomalie du lit capillaire normalement situé entre le réseau artériel et le réseau veineux. On est d'accord? Dans les conditions normales, le lit capillaire permet d’une part la diffusion de l’oxygène apporté par le sang aux tissus environnants et, d’autre part, il constitue une « barrière » établissant un gradient de pression entre le secteur artériel à haute pression et le secteur veineux à basse pression. Dans une malformation artério-veineuse, ce réseau capillaire est malformatif, remplacé par d’importantes « tortuosités » vasculaires et par des zones de communication anormale directe entre artères et veines, appelées shunt. Le « cœur » de la malformation est appelé nidus. La modification profonde de la vascularisation aboutit à plusieurs types d’anomaies localisées de l’architecture vasculaire consistant en particulier en une importante dilatation du réseau veineux, au possible développement d’anévrismes ou à la survenue de sténose vasculaire. En l'occurence, on peut voir sur la gauche (psssst) qu'un noeud s'est formé attirant les différentes zones de communications qui regroupaient toutes au même endroit ne servent plus à rien et peuvent entraîner de sévères dégâts, notamment une hémorragie cérébrale."

Il fit une petite moue en voyant les yeux de Constance se concentrer et tenter d'appréhender le problème. Avec douceur, il reprit et chercha une MAV guérie pour lui montrer la différence. La trouvant, il reprit:

"Vous voyez la différence? (pssst bis) Ici,tout est parfaitement réparti. Quels sont les solutions que vous conseillerez à ce patient?"

Constance regarda Loman, interloquée. Elle avait l'impression que son cerveau allait exploser d'un coup après toutes ces explications.

Elle lui sourit gentiment et répondit honnêtement
"Je ne sais pas... Une craniotomie peut être ? Ou alors une embolisation ?" Elle ne savait pas du tout. C'était des possibilités, mais ne savait pas si elles étaient justes.

C'était passionnant de travailler avec Loman et d'apprendre tous les jours des choses nouvelles. C'était tellement stimulant, tout ce qu'elle espérait en venant ici. Et puis... quel professeur ! Loman expliquait très bien et Constance adorait l'écouter parler. Il avait l'air tellement professionnel, ça lui donnait une certaine assurance qui le rendait diablement sexy.

Paul ne détatacha pas son regard de Constance. Elle était vraiment sublime. A cet instant même, elle avait ce petit trait entre les deux sourcils qu'elle avait toujours lorsqu'elle se concentrait au maximum. Il sourit, ses doigts le démangeant de glisser dessus. Il se racla la gorge pour se rerendre, ne pouvant s'empêcher de paraître amusé de la voir si perdue. Il l'avait dit lui même, l'angiographie était bien plus compliquée que la radiographie. Il avait sans doue été trop vite mais elle avait le temps d'apprendre durant son internat. C'était fait pour. A ses réponses, il hocha légèrement la tête.

"Bien, en fait il faut en général plusieurs sessions d’embolisation espacées classiquement de 2 à 3 mois et pas une seule. Mais globalement, vous aviez trouvé la bonne réponse."

Il termina son café et reposa sa tasse, observant Constance avant de jeter un coup d'oeil vers la porte fermée derrière laquelle se trouvai des patients en attente.

"Bon ce que je propose, même si on a du monde, c'est que vous me suiviez sur deux ou trois cas aujourd'hui avant de retourner à la radiographie. Je ne veux pas bourrer votre joli crâne jusqu'à le faire exploser. Il faut voir ça en douceur. Ca vous va?"

Constance hocha la tête pour acquiecer à la réponse de Loman. Elle devra vraiment en savoir plus sur les MAV par les livres dès ce soir. Elle ira à la bibliothèque pour emprunter quelques bouquins.

Constance regardait Loman dans les yeux et commença à s'y perdre, comme d'habitude. Ses yeux étaient tellement captivant qu'elle n'arrivait pas à lutter contre. Hypnotisée, elle avait failli répondre "Oui, tout ce que vous voudrez Paul..." mais elle se reprit à temps et dit

"OK. On ne sait jamais, mon joli crâne pourrait encore me servir." elle détourna le regard sinon elle allait devoir lui sauter dessus et l'embrasser furieusement.
Constance suivit alors Paul pour aller voir quelques patients pour des angiographies.

Les lèvres de Paul se fendirent en un mince sourire en coin et il se leva, lui faiant signe de le suivre. Juste avant de récupérer plusieurs patients, il se rendit dans les toilettes afin d'y laver la tasse avant de la reposer dans son bureau. Il retrouva ensuite Constance et récupéra des angiographies pour lesquelles il prenaient à chaque fois le temps d'expliquer ce qui n'allait pas, ou au contraire, ce qui allait à la jeune femme puis lui donnait le traitement addéquat à chaque cas d'espèce. Il était réellement passionné par son travail et il espérait que, malgré le côté rébarbatif que cela pouvait faire preuve parfois, il interresserait un minimum la jeune femme. Il fut bientôt l'heure de déjeuner et ils avaient bien réduit la file d'attente.

"Bien c'est suffisant pour vous aujourd'hui. Je vais me prendre un sandwich pour ma part. Quant à vous, prenez votre pause déjeuner. Après, vous retrouverez Florian en radiographie."

Il lui sourit et se contenta d'aller acheter un sandwich rapidement à la cafétaria avant de se réinstaller devant son écran en faisant ses commentaires dans son dictaphone.

Constance but les paroles de Loman. Il était passionnant et passionné et ça, elle adorait. Elle avait l'impression d'avoir sa place ici et de servir à quelque chose.

Elle suivit Loman partout, jusqu'à la cafétéria où ils se quittèrent.

Elle profita de sa pause déjeuner pendant laquelle elle n'arrêta pas de penser à Loman, à leur soirée de la veille. Elle était vraiment sous son charme et c'était tellement inhabituel chez elle, elle ne savait pas comment lutter contre. Et elle ne voulait pas lutter contre, elle était bien.

Après son déjeuner, elle rejoignit Florian qu'elle salua. Ils s'occupèrent tous deux des patients en radiologie et Constance maitrisait bien maintenant. Elle était presque devenue une pro.

Vers la fin de l'après midi, il n'y avait plus de patient en radio et elle alla voir Loman en angio pour lui donner ses comptes rendus.

"Tout se passe bien de votre côté ?" demanda-t-elle en lui tendant ses comptes rendus.
"Voici mes comptes rendus de l'après midi. Il n'y a plus de patients, je peux rester avec vous ?"

Paul avait englouti rapidement son sandwich en compagnie de son manip avec lequel il discuta tranquillement durant la pause de 10 minutes qu'ils s'accordèrent pour déjeuner. Il estimait qu'il n'avait pas le droit de se reposer alors que des personnes malades attendaient leur tour afin d'être diagnostiqué et qui sait depuis combien de temps ils vivaient avec ça? Ils reprirent rapidemment e travail et liquidèrent les patients au milieu de l'après midi. Soulagé, les yeux tressautant à force d'être resté à regarder toutes ces angios, il se rendit dans son bureau et débuta les nombreux comptes rendus qu'il devait executé. Lorsque Constance pénéra dans son bureau, elle lui apparut comme une bouffée d'oxygène. Il avait été tellement chargé dans l'après midi qu'il n'avait pas eu le temps de penser à elle. Mais maintenant qu'elle pénétrait dans son bureau, il se remémora la douceur de sa beauté. Il lui sourit et récupéra ses CR.

"Merci." dit-il en les posant sur une pile. "Faites ce que vous voulez, j'ai pas mal de boulot. Ce matin ça vous a plus?"

Comment se retenir de dire que chaque seconde passée à ses côtés lui plaisait ? Constance répondit sagement
"Oui. C'était très intéressant. Passionnant même. En sortant de l'hôpital, j'irai à la bibliothèque pour en savoir plus. Ca donne envie de tout savoir. Et vous êtes très bon professeur."

Constance prit la liberté de s'assoir en face de lui. Elle n'avait pas posé les fesses sur une chaine depuis sa pause déjeuner.
Elle s'accouda à son bureau et posa son menton sur ses mains prenant ainsi son visage en coupe et elle demanda d'une petite voix très douce
"Si vous n'avez rien prévu... ça vous dit de faire quelque chose ce soir ?"
Elle espérait qu'il dirait oui, mais ne savait pas encore à quelle vitesse il voulait que leur relation aille. Elle mourait d'envie de pouvoir marcher à ses côtés, son bras autour de sa taille, et sentir ses doigts entre les siens.

Paul rit doucement lorsqu'elle déclara que ça l'avait passionné et qu'elle se rendrait à la blibliothèque en sortant de l'hôpital pour en apprendre davantage sur le sujet.

"Vous n'êtes pas obligé d'en faire autant vous savez?"

Il lui sourit joyeusement avant de retourner à la rédation de ses comptes rendus. Le dictaphone était un gain de temps considérable en salle des radios mais guère utile si l'hôpital refusait toujours de lui autoriser une secrétaire à temps même partiel. Il avait du mal à rester concentré tandis qu'elle était si proche de lui mais il s'y força sinon il y passerait sa soirée, voire même une partie de la nuit. Lorsqu'elle lui demanda ce qu'il allait faire ce soir, il leva un sourcil amusé. Depuis quand c'étaient les femmes qui prenaient l'initiative? Bon même si ce n'était pas pour lui déplaire, il préférait son époque où il revenait aux hommes la lourde tâche de convaincre l'élue de leur coeur de sortir avec lui tel ou tel soir et de persuader les parents de ladite jeune femme qu'il était un type bien et respectable.

"Oh mais j'ai justement prévu de terminer mes comptes rendus et d'aller au cinéma, désolé."

Il lui sourit, retournant à ses CR avant de reprendre sans détacher son regard de l'écran et demanda:

"Je passe vous prendre à quelle heure?"

Constance répondit à Loman avec une voix aiguë
"Oh mais je sais bien ! Mais si je ne le fais pas, je ne vais pas en dormir de la nuit. J'ai besoin de savoir."

Quand Loman lui répondit qu'il avait déjà prévu quelque chose ce soir, son sourire timide se fana immédiatement et elle fit un petit "Oohhhh." de déception. Mais cette déception ne dura pas puisqu'il la faisait marcher, comme d'habitude.

Son visage s'illumina et elle répondit, enthousiaste,
"20h ? Le temps que j'aille à la bibli et que je rentre chez moi me préparer... On pourra manger un bout et aller au cinéma ou... j'sais pas... j'avais rien prévu en fait..."

Le menton toujours appuyé sur ses mains, elle regardait Loman travailler. Il était très attirant quand il était concentré comme ça.

Sans détacher son regard de son ordinateur, Paul rit doucement, secouant la tête, imaginant la jeune femme ne trouvant pas le sommeil tant qu'elle ne connaîtrait pas les AVM sur le bout des doits. C'était tout à fait le gere de fille qui se mettaient au premier rang au lycée et qui faisaient 50 pages là où le professeur n'en avait demandé que 10. Poursuivant l'examen du patient#17, il répliqua, concentré:

"Un rapide dîner au Burger King suivi d'un film?"

Il rit doucement et se moqua de lui même:

"J'ai l'impression d'être revenu au lycée. Mais le mardi, c'est cinéma. Et rien ne vaut un bon vieux fastfood si on ne veut pas rater la dernière séance."

Constance ne lâcha pas Loman des yeux et répondit
"Mmmm un bon BK, ça fait longtemps. Et cette fois c'est moi qui invite ! Suivi par une petite toile, parfait ! Des petites soirées comme je les aime..."

Elle s'appuya sur le dossier de la chaise tout en continuant de regarder Loman avec un petit sourire.

"Erm... bon je vous laisse, je vais aller voir si à tout hasard il n'y aurait pas des patients qui errent dans le couloir pour venir passer une radio !" elle rigola légèrement et se leva pour sortir.

Avant d'atteindre la porte, elle se retourna et dit d'un petite voix douce "J'ai hâte d'être à ce soir !"
Elle sourit et sortit, le coeur léger. A partir de ce moment, elle compterait les minutes.

Paul sourit à l'encontre de Constance et la salua de la tête lorsqu'elle se leva pour partir à la recherche d'éventuels patients.

"Très bien. Bon courage et à ce soir."

Il lui fit un clin d'oeil et repartit à ses comptes rendus qu'il reprit avec une certaine ardeur. Il voulait terminer pas trop tard pour vite rejoindre Constance mais il avait du travail qu'il ne pouvait reporter au lendemain. Lorsqu'il en vint finalement à bout, i se rendit compte qu'il était déjà 19h30. Il se changea en 4ème vitesse, ferma son bureau et courut presque sur le parking après un rapide détour par les douches de l'hôpital. Il avait horreur d'être en retard. Il se jeta dans sa voiture et de mémoire conduisit jusque chez Constance.

-----> Appart' de Constance.